1er mai 2011
Incapable contre le chômage, la droite relance la haine et la « chasse aux chômeurs »
Tout le monde connaît le triste bilan de ceux qui nous gouvernent en matière d'emploi, de lutte contre le chômage et de « pouvoir d'achat ». Ils ont beau manipuler les chiffres, le chômage et la précarité ne cessent d'augmenter et dans la foulée, la pauvreté et la misère que l'on croise à tous les coins de rue.
Pour cacher cette réalité, voilà que ceux qui gouvernent pour préparer les échéances électorales de 2012, rivalisent : avec le Front national pour stigmatiser les chômeuses et les chômeurs, les précaires, les « sans » et bien sûr les immigrés.
Et c'est reparti pour un tour médiatique, Sarko en tête de ses sbires à la « communication »: si vous êtes dans la « mouise », c'est parce que vous le « voulez » bien ou le « valez » bien ! Incapables ou ne voulant pas lutter contre le chômage qu'ils ont provoqué , les voilà qu'ils relancent leur seule « solution » : la chasse aux chômeurs, en multipliant les convocations, contrôles, radiations et sanctions pour nier la réalité qu'ils ont créée pour leurs profits.
Non seulement ils ne cessent de casser les emplois, ils délocalisent, privatisent etc...mais maintenant, ils veulent franchir la dernière étape : obliger les gens à travailleur pour des clopinettes. On n'en est plus à « travailler plus pour gagner plus », mais pour survivre avec la charité du RSA, il va falloir accepter n'importe quel boulot à n'importe quelles conditions. C'est ce qu'ils osent appeler le « travail citoyen » et qui est déjà en application dans plusieurs pays d'Europe.
Rien de bien nouveau au Parti socialiste
La Parti Socialiste vient enfin de sortir un projet de programme. Certes quelques mesures seront toujours bonnes à prendre, notamment en direction de la jeunesse. Mais comme toujours, c'est le silence assourdissant sur la réalité d'aujourd'hui : 5 millions de chômeuses et chômeurs, près de 10 millions en dessous du seuil de pauvreté, aucune perspective d'avenir durable pour la jeunesse sur le marché du travail, les « parcours » professionnels.
Les organisations syndicales proches de ce parti viennent même de reconduire l'accord précédent concernant l'assurance-chômage, au prétexte que ce n'est pas pire qu'avant. Mais le problème, c'est que cet accord était déjà inacceptable et que ce n'est par parce qu'il n'est pas encore aggravé qu'il est devenu pour autant acceptable !
Il faut en sortir et il y a des solutions :
-Donner à toutes et tous les moyens de vivre et non de survivre : avec ou sans emploi, pas de revenu inférieur au smic revalorisé.
-Non à la stigmatisation des chômeurs et des immigrés, aux contrôles, radiations, sanctions, à toute forme de travail contraint ou forcé.
-Réduction massive et partage du temps de travail entre toutes et tous.
-Création massive d'emplois pour un développement durable, pour des services publics à la hauteur des besoins sociaux.
AC ! n'est pas une organisation politique et n'a pas à se substituer aux organisations politiques. Cela n'empêche pas AC ! de déplorer la dispersion de celles et de ceux qui veulent en finir avec les ravages du capitalisme néo-libéral. Que toutes les forces politiques, syndicales, associatives et citoyennes s'unissent dans la rue et dans les urnes pour en finir avec la casse sociale de ces dernières décennies, pour le droit à l'emploi et à des moyens convenables d'existence pour un niveau de vie suffisant (inscrit dans la Constitution française, la Déclaration universelle des droits de l'homme mais non dans le Traité de Lisbonne...)
AC ! réaffirme aussi à l'occasion de ce premier mai sa solidarité internationale avec tous les peuples en lutte contre leurs tyrans !