Publié par Marianne 28/06/2013
Publié par Marianne 28/06/2013
SARCELLES LES SYNDICALISTES DÉNONCENT LEURS CONDITIONS DE TRAVAIL
P. CO. | Publié le 26 juin 2013, 07h00
Sarcelles, le 19 juin. Laurent Colin, de la CGT , appelle à la mobilisation, notamment pour défendre son collègue, Mamadou Diallo, suspendu de ses fonctions. (LP/P. CO.)
« Tous à la grève ». C’est l’appel lancé par le syndicat CGT au personnel communal de Sarcelles. Un rassemblement est prévu ce matin à 10 heures sur la place de France aux Flanades. Les syndicalistes veulent dénoncer un « climat de tension et d’injustices », ainsi que leurs conditions de travail.
Premier motif de mécontentement : la condamnation de Mamadou Diallo, un délégué CGT, pour menace par la cour d’appel de Versailles donnant lieu à une suspension temporaire de ses fonctions. « La collectivité s’acharne contre lui. Ce qu’on lui reproche, c’est de trop intervenir dans la défense des agents, il n’a menacé personne, insiste Laurent Colin, secrétaire général de la CGT des agents territoriaux de Sarcelles. Nous envisageons de porter plainte pour harcèlement moral ». « Il y a eu une décision de justice, rétorque François Pupponi, député-maire PS de la ville. Cet homme a menacé des gens, il a été condamné ».
Ils demandent aussi la revalorisation des salaires
Mais les doléances des syndicalistes sont bien plus larges : revalorisation du régime indemnitaire, tickets restaurants, participation à une mutuelle ou encore la suppression du jour de carence (premier jour de congé maladie non rémunéré). « Nous n’avons eu que des belles promesses restées vaines, déplore Laurent Colin. Mais les agents sont à bout. Le taux d’absentéisme pour cause de dépression est très élevé ». Des remarques que le maire estime injustes. « Pour le régime indemnitaire, nous avons déjà fait un effort conséquent il y a quatre ans, en l’augmentant de 10% en moyenne. Trouvez une collectivité locale qui ait fait la même chose! En ce qui concerne les tickets restaurants, la demande est légitime. Mais l’État a prévu de geler 4,5 milliards sur la somme allouée aux collectivités locales et il est donc impossible de prévoir le montant de nos recettes pour les années futures. On attend l’arbitrage pour savoir si l’on peut faire davantage. Quant au jour de carence, il s’agit d’une décision gouvernementale et nous ne pouvons pas violer la loi, qui doit d’ailleurs bientôt être modifiée ».
Les personnels de Pôle Emploi Sarcelles se mobilisent contre la dégradation des conditions de travail et des conditions d'accueil des demandeurs d'emploi. Avec leurs syndicats, ils refusent de déménager dans des locaux inadaptés des Flanades.
Voir les actualités sur VO News à 4'50 le reportage sur la grève
http://www.dailymotion.com/video/x10kkq2_jt-04062013_news
Le Parisien du 05/06/2013
SARCELLES. UNE PÉTITION VA BIENTÔT ÊTRE LANCÉE
Une dizaine d’employés sur les soixante que compte l’agence Pôle emploi de Sarcelles étaient en grève hier, à l’appel du syndicat national unitaire (SNU) soutenu par le Front de gauche. Ils protestaient contre le déménagement prévu de leur agence dans un bâtiment du quartier des Flanades. « Même si la direction promet une rénovation totale de l’immeuble, cela ne nous rassure pas. L’environnement est dans un état lamentable et nous craignons pour notre sécurité, explique l’une des grévistes. Un tiers des agents ont déjà demandé leur mutation ». Les agents envisagent de mettre prochainemment une pétition à disposition des 7338 demandeurs d’emploi de Sarcelles et Villiers-le-Bel qui fréquentent les bureaux de l’avenue du 8 mai 1945.
Les demandeurs d’emploi de Sarcelles et Villiers-le-Bel risquent de voir leurs démarches perturbées aujourd’hui. Un préavis de grève à l’agence Pôle emploi de Sarcelles a en effet été déposé par le Syndicat national unitaire (SNU), soutenu par le Front de gauche.
Ici sont inscrits 7338 demandeurs d’emploi des deux villes et l’agence de Sarcelles reçoit en moyenne, selon la direction, 200 personnes chaque jour. « Nous protestons contre le projet de déménagement de l’agence aux Flanades, dans un bâtiment qui ne semble pas adapté, explique l’un des 60 agents temps plein qui travaillent à Sarcelles. Nous sommes inquiets pour nos conditions de travail, avec 19 box et des postes de travail qui ne bénéficieront pas de la lumière naturelle. Nous attendons le diagnostic amiante des futurs locaux… Pour les usagers, les conditions d’accueil ne seront pas améliorées. Par ailleurs, les conditions de sécurité du quartier nous préoccupent. » Le SNU dénonce « à terme l’isolement du Pôle emploi par rapport aux autres services publics, comme la mission locale et la maison de l’emploi qui doivent, elles, être regroupées dans la Tour du Forum, avec les services de la mairie ».
Ouverture prévue fin 2013
Des arguments que réfute la direction. « L’ouverture est prévue fin 2013 et le bâtiment, au-dessus d’un magasin de meubles, répond aux normes ERP (Etablissement recevant du public). Si nous avons obtenu toutes les autorisations, c’est que les normes en matières d’amiante sont respectées! assure Joëlle Casorla, la directrice territoriale de Pôle emploi Val-d’Oise. Nous l’avons expliqué aux agents : l’immeuble va être complètement rénové, y compris la façade dont le bardage en aluminium sera retiré pour laisser apparaître les fenêtres existantes. »
Pour l'abandon du projet de Sarcelles : Grève le 4 juin
Malgré les avis négatifs unanimes de l'ensemble des syndicats, exprimés par le biais des instances du personnel (CHSCT et CE) et par un tract intersyndical, le projet de déménagement des locaux actuels vers "les Flanades" est maintenu.
Pour mémoire, quelques exemples des raisons de notre mobilisation contre ce projet :
- Problèmes de sécurité du quartier (délinquance, attentat) relayés par la presse. Pour information la ville de Sarcelles est classée Zone Prioritaire de Sécurité
- Aucune amélioration de nos conditions de travail :
* Même surface occupable qu'actuellement (1500 m2 au lieu de 1000m2 + 500 m2 aujourd'hui!)
* Accueil toujours aussi confiné et oppressant pour les demandeurs, comme pour les salariés sans aucune ouverture sur la lumière du jour.
* 19 box sans accès à la lumière du jour. Idem pour les espaces de travail tels que club, salle de réunion et atelier. Au total près de 800 m² sur 1 500 m² ne bénéficieraient pas de lumière naturelle.
* Aucun accès prévu pour les personnes handicapées en cas de panne d’ascenseur
Le Pôle Emploi se trouverait isolé dans un centre commercial déserté par les commerçants eux-mêmes, qui fuient dès qu'ils le peuvent ces locaux insalubres et mal famés.
La Mission Locale et La Maison de l'Emploi qui devaient s'y installer, vont finalement être relogées dans "la Tour du Forum" (14 étages) qui accueillera donc tous les services publics, y compris la mairie, sauf Pôle-emploi !
Il semble que la volonté municipale soit de redorer Les Flanades en « vitrine » de Sarcelles, pour réhabiliter le centre ville ! Et, victimes désignées, c'est nous et les demandeurs d'emploi de Sarcelles et Villiers le Bel qui devront en faire les frais, en servant d’alibi social !
Un danger supplémentaire à mesurer : il est fort probable, qu'à l'instar des autres constructions des années 70, et de nombreux bâtiments de la ville, celle-ci contienne de l'amiante. Or nous demandons depuis février 2013 le diagnostic technique amiante que le DRA adjoint, M. Bouillon s'était engagé à nous donner! Nous l'attendons toujours !
Pour qui nous prend-on ? Nous ne nous laisserons pas maltraiter !
Face à cette prise de risque délibérée nous concernant, assumée par les pouvoirs publics, au détriment des conditions de travail des salariés, à Sarcelles comme à Paris (Bd Ney, Brancion...) une seule réponse est possible :
Toutes et tous en grève solidairement le 4 juin et au delà!
Las d’attendre un chantier de réhabilitation qui ne vient pas, les locataires d’un immeuble HLM des Doucettes, à Garges-lès-Gonesse, ont décidé d’attaquer eux-mêmes les travaux.
Hugo Jolion-David | Publié le 30.08.2012, 07h00
GARGES-LÈS-GONESSE, HIER MATIN. Les habitants se sont cotisés pour acheter de la peinture, un nettoyeur haute pression et des rouleaux afin de rénover les cages d’escalier et les halls de cette HLM. Hier soir, une réunion était prévue. Le maire UMP, Maurice Lefèvre, et un représentant de I3F, le bailleur, devaient être présents. | (LP/H.J.-D.)
Le Parisien
Anne collin | Publié le 30.06.2012, 07h00
centre social des sablons, hier. Roselyne, Noraya et sa fille Houda, Lydie et Michel (de gauche à droite) subissent une coupure d’eau chaude depuis une semaine.
Le Parisien
Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri
Cher(e)s ami(e)s et camarades
Vous étiez et vous êtes encore de nombreux militants de partis politiques, de syndicats, d’associations ou tout simplement de citoyens lambda à faire partie du collectif Ali Ziri ou à suivre de près ses combats, depuis deux ans et demi.
Au nom de ce chibani de 69 ans, arrivé en France à l’âge de 19 ans, rompu aux tâches les plus ingrates pendant quarante ans, derrière une machine dans une multinationale des transports, habitant dans un foyer Sonacotra, dans une chambre exigüe, au confort sommaire, avec comme uniques meubles : un lit, une table et une petite télévision, vous avez voulu, par de nombreuses marches pacifiques et de nombreux rassemblements citoyens, exprimer votre courroux quant au sort réservé à ce retraité algérien mort deux jours après son interpellation par la police nationale le 9 juin 2009.
Vous avez voulu manifester votre solidarité avec sa famille laissée au pays, avec ses enfants qu’il n’avait pas vu grandir. En tant qu’hommes et femmes épris de justice, vous avez tout simplement voulu faire éclater la vérité au grand jour et demander justice.
Eh bien, cette "justice" vient de décider d’un non-lieu, qui signifierait -si le juge d’instruction était amené à suivre les réquisitions du procureur de la République- tout simplement l’abandon des poursuites contre les policiers impliqués dans la mort d’Ali Ziri.
Ce que nous redoutions, il y a quelques jours, est bel bien arrivé. Dans un document de 10 pages (un ramassis de mensonges et de contre-vérités, fait à la va-vite, sans grand souci de l’objectivité, pour plaire à son maître) signé par M.Emmanuel Gérard, procureur-adjoint du Tribunal de Grande Instance de Pontoise et adressé au juge d’instruction Mme Roche-Driencourt, avec copie pour la partie civile, il est donc question « d’un réquisitoire définitif de non-lieu ».
J’ai été navré de constater, en lisant ce document, que seuls les faits à charge contre Mrs. Ali Ziri et Arezki Kerfali sont mentionnés. Il est question surtout des circonstances de l’interpellation au volant de leur voiture par la police nationale d’Argenteuil, puis de leur arrivée au commissariat et de leur transport à l’hôpital d’Argenteuil. Mais jamais des conditions du trajet entre le lieu de l’interpellation et le commissariat d’Argenteuil.
Or, pour les avocats et notamment pour Maître Maugendre, c’est au cours de ce trajet que le drame est arrivé, du fait qu’une policière, parmi les trois policiers interpellateurs, avait utilisé ce que l’on appelle la « méthode de pliage ». C’est cette technique policière du pliage, consistant à plaquer le torse du prévenu sur ses genoux en exerçant une pression « qui est à l’origine de l’asphyxie ayant conduit au décès d’Ali Ziri ». Une technique pourtant interdite depuis la mort en 2003 d’un jeune éthiopien expulsé par la police aux frontières. À cela s’ajoutent les conclusions de l’autopsie de l’institut médico-légal de Paris, rendues le 24juillet 2009, relevant l’existence de 27 hématomes sur le corps de M. Ziri.
Malgré le témoignage d’un jeune homme en garde à vue, à charge contre les policiers et publié par le site Mediapart le 25 novembre dernier, tous les actes demandés par les avocats de la famille, comme l’audition des témoins et des policiers par un juge d’instruction et la reconstitution des faits, ont été refusés par ce même procureur.
Dès lors peut-on encore parler de justice ?
C’est pourquoi, le rassemblement du 14 janvier prochain, en présence de l’humaniste et ancien résistant Stéphane Hessel et de l’évêque Jacques Gaillot, doit être un moment fort pour nous indigner tous ensemble et exprimer notre courroux et notre désappointement face à une justice à deux vitesses. Si Ali Ziri s’était nommé Pierre, Paul ou Jacques, sa fin tragique dans un commissariat aurait peut-être fait l’ouverture du 20 heures de TF1 -comme le vieillard tabassé avant le second tour d’une élection présidentielle.
Cher(e)s ami(e)s et camarades,
Soyons encore plus nombreux que les autres fois afin d’exiger la vérité et la justice. « Quand on enferme la vérité sous terre, elle s’y amasse, elle y prend une force telle d’explosion, que, le jour où elle éclate, elle fait tout sauter avec elle. On verra bien si l’on ne vient pas de préparer, pour plus tard, le plus retentissant des désastres ».
Le collectif Ali Ziri
HÉLÉNA 32 ans, croisée à la CAF de Sarcelles
M.P. | Publié le 30.06.2011, 07h00
Sarcelles, mardi. Dans la file d’attente, les gens s’inquiètent. Si les bureaux de la CAF ferment, ils devront se rendre à
Un sentiment d’abandon et de relégation. Voilà comment les allocataires de Sarcelles réagissent à l’éventuelle fermeture de la CAF. Mardi matin, il fallait encore attendre une bonne heure pour accéder à un guichet à l’intérieur du bâtiment situé au cœur du Grand-Ensemble. « C’est vraiment n’importe quoi, s’énerve Christelle, une jeune maman venue de Goussainville.
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Ici, les allocataires doivent s’armer de patience pour obtenir un renseignement. Les administrés de tout l’est du Val-d’Oise, un secteur où tous les voyants sociaux sont au rouge, sont obligés quotidiennement d’attendre des heures dans le froid glacial l’hiver ou sous un soleil de plomb l’été. Les files d’attente impressionnantes devant le bâtiment sont encadrées par des vigiles, faute de capacités d’accueil suffisantes à l’intérieur. Une affichette en vitrine donne le ton. En résumé, on peut y lire que, si un allocataire s’énerve, le personnel s’octroie le droit de fermer l’accueil du public à n’importe quelle heure de la journée. Une sorte de droit de retrait qui met en exergue la tension quotidienne dans les bureaux. « Déjà, l’accueil est régulièrement fermé, rappelle Héléna, 32 ans. Si on doit se déplacer à Cergy, cela va être trop galère. Il n’y a pas de transports en commun pour y aller. Il faudra passer par Paris et on va mettre des heures… »
Le Parisien
LOCAL: Lieu d’Organisation des Chômeurs et Actifs en Lutte
Ouvert du lundi au vendredi de 10H à 15H
41 avenue du 8 Mai 45 95200 SARCELLES
Une grande salle, du café, du thé : un espace convivial pour les chômeurs, les précaires, les exclus
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