Article paru dans l'Echo Régional du 04/06/2010
Voir tract du Collectif: Val d'Oise exigences citoyennes emplois et retraites: link
commenter cet article …
Article paru dans l'Echo Régional du 04/06/2010
Voir tract du Collectif: Val d'Oise exigences citoyennes emplois et retraites: link
Strauss-Kahn prend la porte à droite
Applaudi par la droite, Dominique Strauss-Kahn remet en cause la retraite à soixante ans… mais pas les marchés financiers.
Par Patrick Apel-Muller
C’est le baiser qui tue. Le ministre du Budget a applaudi hier aux propos du directeur du FMI soutenant le report de l’âge de la retraite et s’exclamant : « Si on vit cent ans, on ne va pas continuer à avoir la retraite à soixante ans ! » François Baroin, trop content de dénoncer « les gros mensonges » des défenseurs de cette conquête sociale qu’il a jugés « tellement irresponsables qu’ils ne sont pas dignes d’être un parti de gouvernement », a quasiment proposé un ban d’honneur : « Je pense que tous ceux qui nous écoutent peuvent se dire, ,Äò,Äò tiens, Strauss-Kahn, il est intelligent " . » Provoquer une telle ferveur chez un homme qui vient de rallier la garde rapprochée de Nicolas Sarkozy devrait alerter ceux qui, à gauche, caressent le rêve d’une candidature de l’ancien responsable socialiste. En revanche, le président de la République ne doit pas regretter d’avoir appuyé sa candidature à la tête de la principale institution financière internationale.
Á ce poste, DSK se montre d’une sagesse exemplaire pour qui voit dans les marchés financiers les meilleurs moteurs de la marche du monde. Au plus gros de la crise financière, il a réclamé l’engagement massif des fonds publics pour garantir les banques, soutenir les fonds pourris, assurer des perfusions massives de liquidités. Une fois que les budgets nationaux eurent transformé en déficits publics les pertes privées, le FMI se retourne vers les peuples en leur enjoignant de payer l’addition des folies de la Bourse et des grands actionnaires. Pour voler, disait en substance Bertold Brecht dans l’Opéra de Quat’sous, mieux vaut devenir banquier qu’en dévaliser un.
L’air bonasse, craignant les « projets ambitieux qui ne sont pas crédibles », Dominique Strauss-Kahn n’en est pas moins l’un des grands ordonnateurs de la saignée qui fait défaillir la Grèce et des plans d’austérité européens. Les hommes en noir du FMI ont débarqué à Athènes comme à Bucarest, à Vilnius comme hier à Buenos Aires pour tailler dans les services, les budgets sociaux, les salaires ou les retraites. Là où ils passent, les marchés financiers se surpassent et les économies trépassent. Combien de pays ces recettes ont-elles mis à genoux ? Les institutions financières internationales affichent toujours les meilleures intentions - de quels effets ont été suivies les proclamations régulatrices des grands de ce monde ? -, mais leurs critères sont à ce point libéraux qu’elles sèment à foison sur leur passage misère et chômage. Mais DSK reste serein : « La crise peut être un mal pour un bien. » Sans doute pense-t-il au futur sort des fonctionnaires grecs, aux retraités espagnols et aux chômeurs portugais. N’était-ce pas hier la journée mondiale contre l’obésité qui ne connaît sans doute pas de meilleur remède que se serrer la ceinture.
Alors que les pays émergents contestent le fonctionnement du FMI, que l’utilisation du crédit au service de la croissance et de l’épanouissement humain devient une revendication, le directeur du FMI se contente d’accompagner la mondialisation capitaliste et de prêcher la mise en cause d’acquis sociaux aussi considérables que la retraite à soixante ans. Hélas, il emprunte « la porte à droite ».
Le collectif Val d’Oise sans F1 passe à l’offensive, après l’optimisme affiché par le maire de Sarcelles François Pupponi. Le député avait déclaré, mercredi 10 mars, dans un entretien à l’AFP, que son projet de circuit « avance plus que bien ». Une illusion selon le collectif, qui « s’inquiète du fait que le maire de Sarcelles continue de faire rêver en vain une partie de la population de la commune ». Dans un communiqué, Bernard Loup, président du collectif Plaine de France Ouest, dénonce le « grand mépris pour les Sarcelloises et les Sarcellois qui, en ces temps de crise économique, ne méritent pas qu'on tente de les manipuler avec de faux espoirs ».
Le collectif dénonce "la manipulation" du maire
Le collectif intervient avec les collectifs Flins sans F1 et Court-Circuit Val d’Europe pour l’abandon par le gouvernement d’un projet de circuit automobile en Ile-de-France. « Depuis des mois, François Pupponi déclare avoir tous les financements, il y a un an il parlait même de 800 millions d’euros. Nous apprenons qu’il a revu sont projet à la baisse à 120 millions d’euros et qu’il lui manque 7 à 8 millions. Il compte sur la participation de l’Etat », ironise le collectif.
Les trois collectifs franciliens ont annoncé qu’ils seraient attentifs à la suite qui sera donnée à l’appel à financement public.
Le collectif valdoisien argue aussi que « les réunions avec la population », annoncées par le maire « ne sont que de simples réunions de quartier » et dont sont absents « l’architecte "recruté" , un représentant de Vinci ou du sport auto ».
Bernard Loup indique également que « les terrains qui sont localisés » sur Villiers-le-Bel sont un sujet tabou dans la ville: « Aucune délibération, discussion ou information à ce jour en conseil municipal alors que par centaines, les habitants de Villiers le Bel signent la pétition du Collectif Val d’Oise sans F1.»
(11/03/2010 13:09)
Suite à la publication par « Le Parisien » de la nouvelle carte du projet de circuit F1 porté par le maire de Sarcelles, que vous trouverez ci-dessous, le Collectif Val d’Oise sans F1 exprime son point de vue dans le communiqué de presse suivant.
Contact :
Bernard Loup
01 39 35 00 50
Le 17 janvier 2010
COMMUNIQUE DE PRESSE
Pathétique, le combat pro Formule 1 du maire de Sarcelles !
Le Maire de Sarcelles n’a aucune carte maîtresse en main pour réaliser un tel projet. La carte du projet qu’il vient de publier dans Le Parisien montre un projet à l’étroit, coincé entre des communes voisines qui ne le suivent pas (Ecouen, Le Plessis Gassot, Bouqueval ou Gonesse). Du vaste complexe d’aménagement sur plusieurs centaines d’hectares d’excellentes terres agricoles et de plusieurs dizaines de milliers d’emplois, annoncés initialement, il ne reste plus que deux projets indépendants et éloignés géographiquement : le circuit F1 sur Villiers-le-Bel et le Dôme-Pôle sportif de 25 000 places sur Sarcelles.
François Pupponi ne donne toujours aucune indication sur le financement des infrastructures de transport indispensables au projet. Faut-il lui rappeler que le Président actuel de la Région refuse tout financement régional pour un circuit F1 et qu’il en sera de même quelque soit le résultat de l’élection régionale de mars prochain.
Pour le Collectif Val d’Oise sans F1, le circuit F1 et tout autre circuit d’engins motorisés ne se feront pas en Plaine de France. Avec les Collectifs de Val d’Europe et de Flins, les interventions se poursuivent afin d’obtenir une décision claire du gouvernement contre tout projet de circuit F1 en Ile de France.
Action Consommation
21, rue Alexandre Dumas
75011 Paris
Soutien à une lutte légitime
La Formule 1, symbole d’un monde révolu
C’est à la cocasserie que représente l’entrechoc des évènements contraires que l’on juge peut-être le mieux la fin d’une ère. L’ère finissante évoquée ici est celle de l’économie carbonique. Les deux évènements contradictoires concernés sont la catastrophe climatique que le fiasco du sommet de Copenhague va malheureusement exacerber d’une part, la volonté du gouvernement français de faire construire en Île-de-France un nouveau circuit de Formule 1 d’autre part. Sarcelles pourrait être le lieu de la perpétuation dispendieuse et indécente d’un passé révolu.
L’économie de demain tournera résolument le dos aux activités humaines les plus polluantes, les plus bruyantes, les plus énergétivores ou ne sera pas. Pour préparer la société de l'après pétrole et de l'après gaspillage, une éducation de tous les citoyens à d'autres modes de vie et de consommation est nécessaire. Ce travail est difficile, de grande ampleur. Il nécessitera la mobilisation de toute la société. Il est de la responsabilité de tous, et notamment des élus et du pouvoir politique, dont le rôle est de préparer l'avenir à long terme et non de satisfaire les lobbys. Un circuit de formule 1 est un énorme outil de contre éducation citoyenne par rapport aux enjeux qui nous attendent, tant pour les jeunes de Sarcelles que pour tous ceux qui écouteront à longueur d'année les commentaires sur les radios et à la télévision.
Au nom de l’impérieuse nécessité de faire un environnement vivable, la Formule 1 est condamnée à disparaître. Ses défenseurs acharnés ne font alors que démontrer leur indécente incapacité à saisir intellectuellement l’ampleur de la crise écologique que nous traversons et à en déduire les décisions qui s’imposent. Quand ils la comprennent, ils passent outre tant les intérêts en jeu sont immenses à leurs yeux. En effet, ce n’est pas uniquement pour des raisons écologiques que la Formule 1 appartient à un monde méprisant et méprisable. Le grand barnum de la Formule 1 est également un vaste système de blanchiment d’argent sale et de recyclage d’argent détourné de l’impôt. Les écuries, les pilotes, les patrons et les ingénieurs de ce sport tapageur sont presque tous domiciliés dans des paradis fiscaux. À propos de paradis, ajoutons que la Formule 1 est aussi celui de l’envahissement publicitaire. Une telle débauche de tares désormais à proscrire de nos sociétés encore sauvables devrait suffire à programmer la fin de ce gâchis aux dimensions planétaires. Et pourtant…
Quand il convient de préparer l’après pétrole, de relocaliser les activités productives et les modes de vie, de développer l’automobile propre et sobre tout en la réservant aux usages indispensables, la France envisage sérieusement de remplacer le circuit de Magny Cours jugé « trop rural » par un circuit flambant neuf en zone fortement urbanisée à proximité de sa capitale. Le site de Marne-la-Vallée, un temps envisagé, a été abandonné pour un projet d’implantation à Flins dans le département des Yvelines. Nous savons depuis le mois dernier que ce projet auquel tenait particulièrement M. Fillon n’aboutira pas. Les terres gelées à cet effet durant un an retrouvent par décision officielle leur vocation agricole. Ce renoncement redonne espoir aux promoteurs de l’implantation du projet dans le département du Val d’Oise, plus précisément dans sa partie sud-est, aux portes de Sarcelles et à quelques kilomètres de l’aéroport de Roissy-CDG.
Sur les trois sites franciliens évoqués ci-dessus, des collectifs d’associations locales se sont constitués. Le plus mobilisé jusqu’à présent a été le collectif « Flins sans F1 », probablement parce que c’est là que la menace de circuit était la plus sérieuse. La mobilisation a fait échec au projet. Désormais, lies trois collectifs se rencontrent et font cause commune contre la Formule 1 en Île-de-France. Nul doute que l’expérience victorieuse du collectif de Flins va servir au collectif « Val d’Oise sans F1 » maintenant que le député-maire de Sarcelles, François Pupponi (PS), reprend l’offensive avec un projet, certes très flou dans ses aspects techniques, mais limpide au plan de la démagogie. Le circuit et les divers aménagements alentour – dont un complexe omnisports – généreraient dix mille emplois a-t-on dit avant de cesser le mirobolant chiffrage. On le sait, les emplois les plus qualifiés liés à la Formule 1 ne sont jamais locaux et ne reviendront donc pas aux jeunes valdoisiens que l’on tente de séduire pourtant. Il y a tant à faire dans « l’économie verte » qu’il serait bien préférable de développer des projets préparant le monde de demain plutôt qu’un projet venu tout droit d’un passé bientôt définitivement révolu. Il existe tant d’autres façons de provoquer la vitalité d’une commune ou d’un département que de tenter de faire rêver leur population avec les exploits de héros totalement déconnectés de la réalité de la vie quotidienne vécue par les jeunes que l’on prétend vouloir aider. N’est-il pas étonnant que des élus de gauche tournent à ce point le dos à l’avenir et manquent si cruellement d’imagination ?
L’association Action Consommation ne peut que soutenir sans réserve la lutte contre l’implantation de la Formule 1 en Île-de-France portée par les trois collectifs susnommés. En fait, il conviendrait de bannir définitivement de tout le territoire du pays ce cirque d’un autre âge. Cessons de croire que la disparition du Grand Prix de France serait une catastrophe, une atteinte intolérable à l’identité nationale.
Yann Fiévet
Président d’Action Consommation
25 décembre 2009
Déjà très élevés, les impôts locaux dans le Val-d'Oise ont encore progressé. C'est le constat du magazine Capital qui a mis en ligne une enquête (réactualisée le 29-10). On retiendra la situation à Argenteuil (+ 8 % sur un an) et Sarcelles où les impôts locaux sont parmi les plus élevés du Val-d'Oise : 1609 € en moyenne pour les foyers qui ne bénéficient pas d'exonération.
Les élections municipales sont déjà loin, et les maires ne pensent pas encore à la prochaine échéance. Cet agenda semble avoir encouragé les élus à augmenter sensiblement les impôts locaux comme à Paris (+ 19,2 % entre 2008 et 2009) et à Argenteuil (+ 8 % sur un an) .
À Sarcelles les impôts locaux sont parmi les plus élevés du Val-d'Oise : 1609 € en moyenne pour les foyers qui ne bénéficient pas d'exonération.
À Argenteuil, la moyenne de l’imposition locale pour les foyers ne bénéficiant pas d'exonérations est dorénavant de 1543 €, soit 50 % de plus que Paris (1030 €). À Cergy, classé 57e ville de France pour la pression fiscale par habitant, l'impôt moyen est dorénavant de 1518 €, en augmentation de 4,8 % par rapport à 2008.
L’enquête menée par le magazine Capital portant sur 450 grandes villes se fonde sur un nouveau mode de calcul : les journalistes ont additionné le montant de la taxe foncière et de la taxe d'habitation réellement acquittées par les habitants avec les sommes versées par l'État compensant les éventuelles exonérations accordées à différentes catégories de contribuables. Ce « produit fiscal global » a ensuite été divisée par le nombre de ménages résidant dans la commune, ce qui permet de comparer facilement des charges des impôts locaux d’une commune à l’autre.
Une des raisons de la hausse des impôts locaux est l’effondrement du marché immobilier, alors que les taxes sur les transactions pèsent lourd dans les recettes départementales et communales. Seule consolation pour le Val-d'Oise, le taux d'imposition départementale n'a pas varié alors qu'à Paris il a augmenté de 77,3 %. Et de 10 à 15 %. dans beaucoup de départements.
« Résultat : alors que le pays de peine à sortir de la crise et que le chômage explose, les contribuables devront verser plus de 1500 € en moyenne à leurs collectivités locales cette année, l'équivalent d'un mois de salaire pour beaucoup et 90 € de plus qu'en 2009 » conclut le magazine Capital dans son édition d'octobre 1009.
A consulter sur Capital.fr :
http://www.capital.fr/le-magazine/extras-online/extra-on-line-magazine-capital-octobre-2009/ville-par-ville-la-flambee-des-impots-locaux-438824
LOCAL: Lieu d’Organisation des Chômeurs et Actifs en Lutte
Ouvert du lundi au vendredi de 10H à 15H
41 avenue du 8 Mai 45 95200 SARCELLES
Une grande salle, du café, du thé : un espace convivial pour les chômeurs, les précaires, les exclus
Connaissance des droits, journaux, brochures spécialisées, adresses utiles, contacts avec les différentes institutions…
Téléphone, rédaction CV, lettre motivation, courriers, … recherche d’emploi sur Internet
Réflexions sur les causes de l’exclusion, Elaboration de propositions pour changer de logique
Informer, participer aux luttes contre le chômage, l’exclusion, les inégalités…