Manifestation contre les expulsions locatives

Manifestation contre les expulsions locatives

AFP/JACQUES DEMARTHON

Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Paris et en province pour demander l'arrêt des expulsions locatives

 A Paris, en tête de cortège parti de la Place de la République en direction  de l'Opéra Garnier, les responsables des associations, des personnalités comme Josiane Balasko, et des collectifs tenaient une banderole proclamant: "Stop aux  expulsions  et au loyer cher", alors que la trêve hivernale des expulsions   s'achève lundi.


 Les manifestants scandaient des slogans réclamant la "suppression des  expulsions " et "l'application de la loi de réquisition" ainsi qu'un "moratoire  sur le logement". Ils étaient quelque 1.300 manifestants, dont 4.00  sans-papiers, à manifester dans la capitale, selon la police.

"La mobilisation est importante, nous sommes 7.000 ici (Paris, Ndlr), 4 à  5.000 manifestants en province, (...) cela traduit assez bien les inquiétudes",  a estimé Jean-Baptiste Ayraud, président du Droit au logement opposable (Dal).

La crise du logement va être accentuée, selon lui, par la baisse du pouvoir  d'achat en raison de l'explosion du chômage avec "plus d'un million de chômeurs  en fin de droit". Par cette "vaste mobilisation" la soixantaine d'associations dont certaines  membres du tout nouveau Réseau Stop Expulsion Logement (Resel) entendaient  lancer un appel pour "mettre des moyens pour éviter la pire des solutions qu'est  l'expulsion", a estimé Christophe Robert de la Fondation Abbé Pierre.

"Expulser les gens qui sont relogeables, prioritaires en vertu du Droit au  logement opposable, c'est aberrant" s'est offusqué de son côté Augustin Legrand, porte-parole des Enfants de Don Quichotte, dénonçant "un gâchis  social".

A Marseille, quelque trois cents personnes ont défilé dans le centre-ville à  l'appel du réseau "Stop aux expulsions  de logement (Resel 13) aux cris de "Non,  non, non aux expulsions " et "Des logements pour tous".

Des manifestations étaient prévues à Paris et dans 15 villes pour réclamer  un moratoire des expulsions  à l'appel de plus de 60 associations de locataires,  de défense des sans-logis et de syndicats soutenus par les partis de gauche.